Bibliothèque Électronique Lac Saint-Pierre

Importance relative des producteurs primaires sur la production globale du lac Saint-Pierre, un grand lac fluvial du Saint-Laurent

Vis, C. (2004). Importance relative des producteurs primaires sur la production globale du lac Saint-Pierre, un grand lac fluvial du Saint-Laurent. [Thèse universitaire]

[thumbnail of Vis_Chantal_2004_Macrophytes_épiphytes_phytoplancton.pdf]
Prévisualisation
Texte
Vis_Chantal_2004_Macrophytes_épiphytes_phytoplancton.pdf

Télécharger (7MB) | Prévisualisation

Résumé

Ces dernières années, des fluctuations importantes dans les niveaux d’eau du système des Grands Lacs - Saint-Laurent ont attiré l’attention sur le fait que ces changements pouvaient avoir des impacts écologiques importants dans ces systèmes. Cependant, le manque de données, en particulier sur les communautés situées à la base des réseaux trophiques tels que les producteurs primaires, limite actuellement notre capacité à comprendre le fonctionnement de ces écosystèmes et à prédire leur réponse face à des fluctuations de niveaux d’eau. Cette thèse quantifie, à grande échelle, la production primaire des macrophytes, des épiphytes et du phytoplancton durant deux années avec des niveaux d’eau opposés, dans le Lac Saint-Pierre, un grand (~3OO km2) lac fluvial du fleuve Saint-Laurent. Une comparaison des méthodes d’estimation de la biomasse et de la distribution des plantes aquatiques émergentes et submergées à l’échelle du lac montre que l’utilisation de modèles empiriques intégrés dans un système d’information géographique (SIG) se révèle efficace pour déterminer la distribution spatiale des macrophytes pour tous les types d’habitats au Lac Saint-Pierre. Une méthode de correction pour les modèles de production primaire phytoplanctonique a été développée pour permettre une application spatiale de ces modèles dans des milieux optiquement complexes tels ceux du fleuve Saint-Laurent. Le taux de photosynthèse des algues épiphytiques est fortement lié à la biomasse algale, et moindrement influencé par la lumière et la température. La distribution de la biomasse des macrophytes et des épiphytes et la réponse photosynthétique en fonction de la profondeur a un effet important sur l’estimation de la production des épiphytes à l’échelle du système. En général, les algues filamenteuses utilisent plus efficacement la lumière que les algues attachées, leur donnant ainsi un avantage compétitif face à des changements de niveau d’eau. Une analyse de la production primaire totale à l’échelle du lac indique qu’une diminution du niveau d’eau d’un mètre en 2001, comparativement à 2000, a entraîné une réduction de la superficie des marais de 50%, une augmentation dramatique de la production par le phytoplancton dans la zone d’eau libre de 60%, une augmentation de la biomasse et de la production des algues filamenteuses, ainsi qu’une hausse de la production primaire globale de 20%, soit l’équivalent de 5000 tonnes métriques de carbone. Cependant, la contribution relative des producteurs primaires à l’échelle du lac a été peu affectée par un abaissement du niveau d’eau, en raison de l’hétérogénéité spatiale du système. Une étude spatiale de la production primaire indiquait des variations dans la distribution et dans le type de producteurs entre les années. Cette étude représente la première estimation de la production primaire totale du Lac Saint-Pierre par type de producteur, et l’une des premières estimations quantitatives de production autotrophe totale dans une grande rivière. Les résultats de cette thèse soulignent l’importance d’incorporer l’hétérogénéité spatiale de la production autotrophe pour une vision intégrée du fonctionnement des grandes rivières.

In recent years, fluctuating flow and water levels in the Great Lakes—St. Lawrence River system have drawn attention to the potential ecological impacts of lower water levels on this system. Total primary production of the St. Lawrence River remains largely unkmown, and because primary producers are at the base of the food chain, this lack of information hinders our capacity to understand the flow of carbon and to predict the consequences of altered water levels on ecosystem processes. This thesis examines the primary production of macrophytes, epiphyton and phytoplankton over a 2-year period with contrasting water levels in Lake St. Pierre, a large (—30O 2) fluvial lake of the St. Lawrence River (Canada). A comparison of methods used to determine the distribution and biomass of aquatic macrophytes showed that empirical models integrated in a GIS-framework provided the most adequate estimation of macrophyte biomass across the entire range of riverine habitats in Lake St. Pierre. A general model to correct daily phytoplankton primary production estimates for errors arising from variable optical depths was developed to allow for increased spatial and temporal modelling of algal production in diverse, shallow water systems. Epiphyton specific-productivity in Lake St. Pierre was related to biomass, light and temperature and areal estimates of epiphyton production were found to be strongly dependent on vertical variations in light and biomass within macrophyte stands. Filamentous algal mats utilised light more efficiently than attached epiphytes, conferring a competitive advantage over attached forms under conditions of lower water levels. Analyses of whole-system primary production revealed that macrophytes and epiphyton were responsible for roughly half of annual autotrophic production in Lake St. Pierre. Under low water levels in 2001, coverage by wetted emergent marsh habitats decreased by 50%, phytoplankton production in the open water zone increased by 60%, filamentous algal biomass and production increased dramatically and whole-system carbon production increased by 20 %, or roughly 5000 mt C. Changes in the relative contributions of primary producers to annual production at the scale of the lake between years were relatively minor. Examination of the spatial distribution of production revealed important shifts in the location and type of primary producers. This study represents the first estimate of primary production and of the relative contributions of the various producing communities in Lake St. Pierre and one of the first quantitative estimates of whole-system primary production in a large river system. Results of this study underline the importance of considering spatial variations in autotrophic production for a comprehensive view of the functioning of large river systems.

Type de document: Thèse universitaire
Nombre de pages: 232
Éditeur: Université de Montréal
Lieu de publication: Montréal
Statut du texte intégral: Public
Mots-clés libres: Production primaire, Rivière, Fleuve, SIG, Phytoplancton, Macrophytes, Épiphytes, Niveau d’eau // Primary production, Large river, GIS, Phytoplankton, Macrophytes, Epiphyton, Water level
Sujets: 1. Laboratoire de développement durable > 1.7. Environnement, écologie, écosystème
2. Milieu physique > 2.4. Hydrologie
3. Végétation, milieux humides
8. Impacts et monitoring > 8.1. Qualité de l’eau
8. Impacts et monitoring > 8.5. Télédétection, photos aériennes, satellites, radiation UV
Date de dépôt: 29 janv. 2017 19:17
Dernière modification: 29 janv. 2017 19:17
URI: https://belsp.uqtr.ca/id/eprint/1056

Gestion Actions (Identification requise)

Dernière vérification avant le dépôt Dernière vérification avant le dépôt
Coopérative de solidarité de la Réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre
Concepteur de la BELSP : André Barabé, Ph. D.