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Le roseau commun (Phragmites australis) : une menace pour les milieux humides du Québec

Lavoie, C. (2008). Le roseau commun (Phragmites australis) : une menace pour les milieux humides du Québec. [Rapport – bilan]

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Résumé

Le roseau commun (Phragmites australis) est une graminée qui se propage par graines ou de manière végétative et qui colonise surtout les marais et les talus des routes. On trouve au Québec à la fois du roseau indigène (peu envahissant) et du roseau exotique (très envahissant). Le roseau exotique a été introduit dans la province vers 1916 et a pénétré à l’intérieur des terres à la faveur du développement du réseau autoroutier dans les années 1960 et 1970. Ce roseau est maintenant très répandu sur les emprises routières, particulièrement dans la grande région de Montréal. Il est aussi relativement abondant dans au moins une douzaine de milieux humides naturels du Québec, surtout en bordure du fleuve Saint-Laurent. On attribue souvent l’envahissement d’un marais par le roseau à l’arrivée du génotype exotique sur le site, mais il faut aussi, dans bien des cas, qu’il y ait eu une perturbation quelconque pour initier l’invasion. Le taux d’expansion des superficies occupées par les colonies de roseau peut être très variable d’un marais à l’autre et d’une année à l’autre. Il peut être presque nul pendant plusieurs années et atteindre une valeur annuelle de 50 % pendant de courtes périodes. De manière générale, les connaissances sur l’impact du roseau sur les marais sont encore très fragmentaires, particulièrement en eau douce. Le roseau modifie les processus physiques et biogéochimiques des marais. La flore d’un marais est fortement affectée par une invasion de roseau, mais les résultats des études sur la faune sont par contre beaucoup moins concluants. Quoi qu’il en soit, les indices à l’effet qu’une invasion de roseau pourrait avoir des conséquences négatives pour les fonctions écologiques et pour la biodiversité d’un marais sont suffisamment nombreux pour qu’il soit justifiable de procéder à des opérations de contrôle. On devrait néanmoins concentrer les efforts sur les sites où l’invasion en est à ses premiers balbutiements (tout au plus quelques hectares) et où les chances de succès (éradication totale) sont fortes. Certaines méthodes (fauche, inondation, brûlage) ont été utilisées dans le passé pour se débarrasser du roseau, mais elles n’ont, à elles seules, guère été efficaces pour éliminer une colonie très étendue. En fait, seul l’usage répété d’herbicides s’est avéré efficace pour éliminer, à court terme, une colonie de roseau. Il est toutefois illégal d’utiliser un herbicide contre cette plante au Canada. Quelle que soit l’approche utilisée pour lutter contre le roseau, il est nécessaire de suivre une démarche rigoureuse lors du processus de prise de décision avant d’entreprendre une action préventive ou curative.

Type de document: Rapport – bilan
Statut du texte intégral: Public
Mots-clés libres: Roseau commun (Phragmites australis), Graminée, Marais, Talus des routes, Roseau indigène, Roseau exotique, Milieux humides, Fleuve St-Laurent, Biodiversité, Herbicides
Sujets: 3. Végétation, milieux humides > 3.3. Marais
3. Végétation, milieux humides > 3.4. Prairie humide
9. Nouvelles pressions > 9.3. Espèce végétale exotique
Date de dépôt: 14 août 2016 21:44
Dernière modification: 07 nov. 2016 13:16
URI: https://belsp.uqtr.ca/id/eprint/355

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