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Habitats et inventaires du Petit Blongios sur les terres du ministère de la Défense nationale à Nicolet, Québec, étés 2004, 2005 et 2006. Service canadien de la faune, Environnement Canada.

Jobin, B. et Latendresse, C. et Robillard, L. (2007). Habitats et inventaires du Petit Blongios sur les terres du ministère de la Défense nationale à Nicolet, Québec, étés 2004, 2005 et 2006. Service canadien de la faune, Environnement Canada. [Publication gouvernementale] DOI: 10.13140/2.1.3752.6400.

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Résumé

Il est connu que le Petit Blongios (Ixobrychus exilis), une espèce désignée menacée au Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), niche dans les étangs aménagés du Centre d’essais et d’expérimentation en munitions (CEEM) de Nicolet, propriété du ministère de la Défense nationale (MDN). L’habitat retrouvé dans ces étangs forme une mosaïque de zones en eau libre et de végétation émergente dominée par les quenouilles (Typha spp.), le rubanier (Sparganium eurycarpum) et le butome (Butomus umbellatus) où le niveau d’eau est relativement stable au cours de la saison, ce qui correspond à l’habitat préférentiel de nidification du Petit Blongios. Des inventaires spécifiques par point d’écoute avec repasse de chants visant à dénombrer les Petits Blongios dans ces étangs ont été faits par le Service canadien de la faune en 2004, 2005 et 2006. Un maximum de 37 oiseaux a été dénombré lors d’un seul inventaire en juin 2004. Ce nombre a diminué à 16 individus en 2005 puis est remonté à 32 individus en 2006. Ces étangs aménagés ont atteint un stade d’évolution très favorable au Petit Blongios et forment le site connu le plus fréquenté par cette espèce au Québec. Ces fluctuations seraient dues au bris d’une digue dans l’étang sud à l’automne 2004 qui a résulté en une baisse marquée du niveau d’eau dans cet étang de sorte que la structure de l’habitat était très différente en 2005. La digue a été réparée à l’automne 2005 entraînant un rehaussement du niveau d’eau et un retour des habitats à leur structure initiale. Le retour à un nombre élevé de Petits Blongios en 2006 serait donc le reflet d’une réponse rapide de la population locale aux changements dans la structure de l’habitat causés par des fluctuations interannuelles des niveaux d’eau. Les protocoles d’inventaires d’oiseaux et de caractérisation de l’habitat dans les points d’écoute ont été raffinés à chaque année et des recommandations sont présentées en vue de futurs inventaires effectués dans le cadre d’un suivi de cette population unique au Québec et de tout autre inventaire ailleurs au pays. Il est aussi recommandé qu’un suivi de l’évolution des groupements végétaux de ces étangs soit amorcé afin d’évaluer si le potentiel de ce site exceptionnel pour le Petit Blongios sera réduit dans les années à venir puisque les communautés végétales de ces étangs sont sujettes à des changements rapides en raison de divers facteurs (broutement par les oies, espèces végétales envahissantes, sédimentation, baisse du niveau de l’eau). De plus, les structures de contrôle des niveaux d’eau et des digues des étangs aménagés devraient être maintenues fonctionnelles pour assurer la pérennité de ces sites et pour maintenir une structure de l’habitat propice à la nidification du Petit Blongios. Enfin, l’accès au site devrait demeurer contrôlé afin de réduire au minimum le dérangement des oiseaux. Un suivi des habitats riverains du lac Saint-Pierre a aussi été effectué en 2004 et 2005 pour évaluer leur potentiel pour la nidification du Petit Blongios. Le potentiel de ces rives était nul lors du retour des Petits Blongios à nos latitudes au printemps (mi-mai) puisque le niveau très élevé du fleuve Saint-Laurent faisait en sorte qu’il n’y subsistait pas de tiges mortes dressées de l’année précédente, condition généralement requise pour la construction du nid chez le Petit Blongios. Les visites répétées à différentes périodes ont montré que ce potentiel est demeuré très faible tout au cours de la saison puisque la croissance très rapide de la végétation émergente, associée à une baisse marquée du niveau de l’eau, a fait en sorte que les zones d’eau libre devenaient pratiquement inexistantes. Nous ne savons pas toutefois si l’espèce fréquente ces marais pour s’alimenter.

The Least Bittern is designated as a threatened species in Canada under the Species at Risk Act and is known to breed in the managed marshes located on the Munitions Experimental Test Centre (METC) of the Department of National Defence (DND) in Nicolet. The hemi-marsh structure of these marshes is a mosaic of open water and emergent vegetation stands dominated by cattails, flowering rush and bur-reed, which is optimal habitat for breeding Least Bitterns. Least Bittern call-broadcast surveys at point counts were conducted in these impoundments in 2004, 2005 and 2006 by the Canadian Wildlife Service. A maximum of 37 individuals have been detected on a single survey in June 2004. This maximum figure was 16 birds in 2005 and reached a high of 32 individuals in a single survey in 2006. These marshes are now at an evolutionary stage highly suitable for the Least Bittern and support the highest known Least Bittern population in Québec. A breach in a dyke occurred on the large impoundment to the south in the fall of 2004 which decreased the water level of the marsh and altered the habitat structure in the spring and summer of 2005. The dyke has been repaired in the fall of 2005 followed by a significant increase in the water level. The high Least Bittern abundance observed in 2006 suggest that this species may respond rapidly to inter annual changes in water level and changes in the habitat structure. The Least Bittern survey protocol and associated methods to characterize the habitat at survey stations have been improved after each field season and a suite of recommendations are presented to orient future surveys that would be needed to monitor this unique population in Québec and for any forthcoming Least Bittern survey elsewhere in the country. A monitoring program should be set in place in coming years to follow the state of the vegetation communities and their suitability for breeding Least Bitterns as major changes in vegetation communities have been observed in recent years due to several factors (goose browsing, invasive species, siltation, decrease in water levels). Water control structures and dykes should be monitored and kept functional to maintain the highly suitable habitat structure essential to breeding Least Bitterns. Finally, limited access to the site should remain to reduce human disturbance of breeding birds. The lake Saint-Pierre riparian wetlands were monitored visually in 2004 and 2005 to evaluate iv their suitability for breeding Least Bitterns. These habitats were not suitable for this species when it returned from its wintering grounds in mid-May because of the high water level inundating all riparian marshes. The suitability of riparian marshes for breeding Least Bitterns remained very low later in the season because vegetation growth was very rapid following water level reduction and there were no remaining stands of dead vegetation from the previous year, habitat characteristics generally required for nest building by the Least Bittern. We do not know however if this species uses the marshes of lake Saint-Pierre for feeding and foraging.

Type de document: Publication gouvernementale
Éditeur: Service canadien de la faune, Environnement Canada
Statut du texte intégral: Public
Mots-clés libres: Petit Blongios, Espèce désignée menacée au Canada, CEEM de Nicolet, Végétation émergente, Étangs aménagés, Habitat // Least Bittern, Threatened species in Canada, Distribution of Little Bittern, Department of National Defence (DND) in Nicolet, Emergent vegetation, Habitat
Sujets: 4. Faune > 4.4. Oiseaux
5. Aménagements > 5.4. Baie-du-Febvre
8. Impacts et monitoring
8. Impacts et monitoring > 8.3. Espèces menacées
Date de dépôt: 05 août 2016 14:35
Dernière modification: 11 nov. 2016 14:39
URI: https://belsp.uqtr.ca/id/eprint/287

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