Bleau, S. et Lefebvre, P. et Germain, K. et Leclerc, V. et Archambault, M. (2016). Étude économique régionale des impacts et de l’adaptation liés aux changements climatiques sur le fleuve Saint-Laurent : volet nautisme et croisières-excursions. [Rapport – bilan]
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Texte
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Résumé
La complexité des caractéristiques biophysiques du fleuve Saint-Laurent forment un écosystème riche, constitué d’une multitude d’attraits touristiques naturels uniques et d’une voie navigable majeure pour l’économie des croisières et du nautisme au Québec. La saison de navigation affectée par les impacts des changements climatiques occasionne à la fois des variations de débits (ouvrages de régularisation) et des épisodes de niveaux d’eau anormalement bas (Shlozberg et al., 2014; Ouranos, 2015). Ces conditions entravent, à divers degrés, l’offre de certains produits et services offerts par les secteurs des croisières-excursions et du nautisme de plaisance. Elles peuvent aussi générer des pertes de jouissance pour les plaisanciers. Ainsi, de nouveaux éléments s’ajoutent tels la pratique sécuritaire de ces activités, l’impact économique potentiel de bas niveaux d’eau et les adaptations favorisées par l’industrie du nautisme pour certains segments plus à risque du cours supérieur du fleuve Saint-Laurent. Selon l’Association maritime du Québec et la Fédération de la voile du Québec, leurs membres s’interrogent devant les défis opérationnels des étiages sévères plus fréquents depuis le début des années 2000. Ces situations apparaissent surtout l’été et l’automne et même parfois en début de saison de navigation. Au Québec, l’impact régional direct et indirect du nautisme de plaisance pour l’année 2006 représentait une valeur économique de 2,5 milliards. Plus de 37 000 emplois y étaient associés, alors qu’au Canada, c’est plus de 150 000 emplois directs et indirects qui étaient liés à l’industrie du nautisme (Discover Boating Canada, 2006 ; NMMA, 2012). Malgré l’importance économique de ce secteur, peu d’études ont documenté sa vulnérabilité aux changements climatiques, le comportement et les habitudes des plaisanciers, les impacts des fluctuations des niveaux d’eau sur la pratique ainsi que les adaptations actuelles et futures pour le nautisme de plaisance et les croisières-excusions (AMQ, 2011; Chaire de Tourisme, 2003; Bibeault et al, 2004). Aussi, peu de travaux ont réussi à dénombrer le nombre de bateaux qui utilisent les infrastructures et les installations nautiques comprises dans le tronçon entre la frontière ontarienne et la ville de Trois-Rivières (le lac Saint-François, le lac Saint-Louis et le lac Saint-Pierre) ou tenté de quantifier le coût des changements hydroclimatiques pour ce secteur d’activité (Connelly et al, 2005). Ce travail de recherche documente l’importance entre autres économique de trois secteurs qui naviguent sur le fleuve Saint-Laurent : les croisières internationales, les croisières-excursions et le nautisme de plaisance. Le projet d’étude économique régionale vise à saisir davantage les implications socioéconomiques qu’ont les variations et la baisse des niveaux d’eau extrêmes sur la saisonnalité et la pratique du nautisme de plaisance, puis à mesurer l’impact des fluctuations de niveaux d’eau, dont les extrêmes anormalement bas pour l’horizon 2015-2065 sur ce secteur. La méthodologie s’est appuyée sur plusieurs sources pour favoriser l’atteinte de ces objectifs. Ainsi, une revue de la littérature, une enquête auprès des plaisanciers, des consultations avec les experts touristiques et des entrevues semi-structurées auprès de gestionnaires et exploitants ont tous contribué à quantifier le coût de l’impact d’une réduction potentielle des niveaux d’eau (2015-2016). Un sondage en ligne a été envoyé à 1420 plaisanciers (taux de réponse de 30 %) suite à une collecte terrain auprès des propriétaires et utilisateurs de bateaux. Des caractéristiques socio-économiques essentielles à l’étude économique et les impacts et les adaptations actuels pour la pratique de cette activité ont été recueillis. Les questions posées aux gestionnaires et exploitants de marinas ont misé sur l’état des infrastructures, la capacité d’accueil, le type de flotte, la bathymétrie, les impacts mais aussi les mesures d'adaptation qui ont déjà été mises en œuvre. Une étude approfondie de l’impact économique a ensuite été réalisée en se basant sur deux scénarios probabilistes de niveaux extrêmement bas pour l’horizon 2015-2065. À notre connaissance, deux études ont conduit une analyse similaire : Connelly et al. en 2005 ainsi que Shlozberg et al. en 2014. Le secteur couvert diffère ainsi que les méthodes, les données, les résultats et l’horizon temporel retenu. On dénombre 48 marinas réparties sur l’axe étudié ainsi que plusieurs rampes de mises à l’eau publiques et privées (non documentées). Des entrevues ont été conduites auprès de la moitié des gestionnaires et exploitants de marinas. Également, 16 compagnies de croisières-excursions étaient en opération dans le secteur étudié en 2014. Pour les fins de cette étude, le fleuve a été divisé en huit secteurs, ce qui a permis, entre autres, d’identifier plus facilement les zones de mises à l’eau, de navigation principale et à risque des plaisanciers (sondage en ligne, 2014).
Type de document: | Rapport – bilan |
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Nombre de pages: | 224 |
Éditeur: | Chaire de tourisme Transat ESG, UQAM |
Statut du texte intégral: | Public |
Mots-clés libres: | Nautisme, Lac Saint-Pierre, Croisières-excursions, Changements climatiques, Fleuve Saint-Laurent, Économie |
Sujets: | 1. Laboratoire de développement durable > 1.6. Économie, emplois, biens et services 2. Milieu physique > 2.4. Hydrologie 7. Usages > 7.3. Nautisme 7. Usages > 7.7. Tourisme 9. Nouvelles pressions > 9.1. Changement climatique |
Date de dépôt: | 09 avr. 2017 14:46 |
Dernière modification: | 09 avr. 2017 14:46 |
URI: | https://belsp.uqtr.ca/id/eprint/1149 |
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