Cleary, L. et Burton, J. et Goulet, I. et Sylvestre, A. (1992). Bilan des apports toxiques et inventaire des usages du fleuve Saint-Laurent - Rapport 3. [Rapport – bilan]
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Texte
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Résumé
La région du lac Saint-Pierre forme la zone d'intérêt prioritaire n° 11 telle que définie par le Plan d'Action Saint-Laurent (PASL). Ce tronçon du fleuve Saint-Laurent reçoit des contaminants via quatre sources majeures de contamination qui sont dans un ordre décroissant d'importance en termes de charge: les eaux fluviales provenant de l'amont, les tributaires, les rejets liquides des industries prioritaires du PASL et les eaux usées des municipalités riveraines. Les tributaires sont au nombre de neuf: six sur la rive nord et trois sur la rive sud. Pour sept de ces tributaires, on dispose de données de caractérisation au niveau de la qualité de l'eau. Quatre industries prioritaires sont localisées dans ce secteur: les Aciers Inoxydables Atlas, div. Sammi-Atlas inc.; Tioxide Canada inc.; QIT-Fer et Titane inc; et enfin, les Industries de Préservation du Bois ltée. Afin de comparer les apports de contaminants en provenance des quatre principales sources de contamination à l'an 1 du PASL (année 1989), trois métaux de référence communs aux quatre sources majeures ont été retenus, soit le cuivre, le zinc et le plomb. Sur cette base, la source de contamination la plus importante dans ce tronçon est l'apport fluvial qui transporte en moyenne 51 % des charges en métaux. Ces charges proviennent surtout de la partie centrale du fleuve qui en véhicule de 75 à 83 %. La charge la plus importante à ce niveau est en zinc, suivi du cuivre et du plomb. Il est important de mentionner que l'estimation de ces charges comporte une imprécision de 45 à 85 %. selon le paramètre considéré. La deuxième source en importance est l'apport des tributaires avec une moyenne des charges en métaux de 41 %. Sur une base annuelle et estivale, la rivière Richelieu domine pour les apports en métaux (charge journalière) alors qu'au printemps, la Saint-François est la plus importante. La dominance de la période du printemps est mise en évidence par rapport aux périodes annuelle et estivale puisque la charge journalière au printemps est toujours plus importante que celles des autres périodes. On doit cependant tenir compte du fait que les calculs de charges saisonnières se font souvent avec très peu de valeurs de concentration disponibles. De plus, le débit joue un rôle de premier plan dans le calcul des charges en métaux. En effet, les rivières avec les débits les plus importants sont celles qui dominent au niveau de l'apport en métaux. La charge la plus importante est celle en cuivre suivie du zinc et du plomb qui comporte de nombreuses valeurs sous le seuil de détection. Notons que les charges de cette source sont affectées d'une imprécision de 25 à 45 % selon le tributaire considéré. L'apport industriel en contaminants représente près de 10 % des apports totaux moyens. Les établissements les plus potentiellement polluants sont dans l'ordre QIT-Fer et Titane Inc., Tioxide Canada Inc. et Acier Inoxydables Atlas, div. Sammi-Atlas Inc. Considérant les charges totales industrielles déversées et la toxicité chronique de chaque paramètre pour la vie aquatique, les paramètres problématiques sont dans l'ordre décroissant: le chrome, le fer et le cuivre, suivis dans un ordre moindre des paramètres suivants: sulfure, mercure, cadmium, plomb et aluminium. Au niveau municipal, les charges en métaux ont été évaluées pour le zinc, le plomb et le cuivre. Les charges proviennent principalement du secteur de Sorel-Tracy avec 89 % des apports municipaux totaux du secteur. Ces sources de contamination représentent un apport minime, soit moins de 0,1% de l'ensemble des sources considérées. Notons que ces charges sont des estimations pour des secteurs strictement résidentiels et qu'elles ne tiennent pas compte de l'effet local de contamination de ces rejets pouvant se produire particulièrement en période de pluie (effet des débordements de réseau d'égout unitaire). Du point de vue des usages répertoriés, le lac Saint-Pierre est l'une des régions les plus riches du fleuve Saint-Laurent. On y retrouve de nombreux usages reliés à la faune aquatique et à son exploitation (ex. frayères, pêche commerciale, pêche récréative). Cependant, les activités humaines directement reliées à l'eau comme la baignade et le nautisme sont moins fréquentes étant donné la présence de nombreux marais et marécages ne favorisant pas ce type d'activités. L'influence de la qualité de l'eau sur les usages a été analysée selon les recoupements spatiaux entre les usages et les masses d'eau. Sept masses d'eau ont été définies par la ZIP 11 en fonction des apports du fleuve, des tributaires et des industries. La connaissance des principaux paramètres problématiques pour chacune des masses d'eau a permis de faire une évaluation des zones à risque pour la vie aquatique.
Type de document: | Rapport – bilan |
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Nombre de pages: | 493 |
Éditeur: | Centre Saint-Laurent, Environnement Canada, Conservation et Protection |
Statut du texte intégral: | Public |
Mots-clés libres: | Plan d'Action Saint-Laurent (PASL), Fleuve Saint-Laurent, Métaux, Contaminants, Industries, Pêche |
Sujets: | 2. Milieu physique > 2.4. Hydrologie 6. Milieu humain > 6.4. Industrialisation 7. Usages 7. Usages > 7.1. Pêche 7. Usages > 7.4. Villégiature 8. Impacts et monitoring > 8.1. Qualité de l’eau |
Date de dépôt: | 07 nov. 2017 20:06 |
Dernière modification: | 07 nov. 2017 20:06 |
URI: | https://belsp.uqtr.ca/id/eprint/1246 |
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